La Maille .

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Irlande

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jeudi 12 décembre 2013

# Mini Transat !

Hi all !
La coïncidence de notre séjour à Treboul a voulu que Thomas , fils d'un cousin , soit présent pour participer à la Mini Transat 2013 , ce qui a permis de faire quelques photos et de les partager .
L'aventure commencera dès que la météo permettra un départ sans risque !



Cliquer sur les photos pour agrandir !



Coupe d'un 650 , confort minimum !! 



Thomas  souriant à la pensée de son rêve ! une première qui laissera des souvenirs !!






Les concurrents au sein du Port Rhu ,


Vue d'ensemble .


Malheureusement tous ne prendront pas le départ ! 


Arrivée de Thomas qui prend contact 


Ecluse qui permet l'entrée et la sortie du Port Rhu ,


Thomas qui se prépare pour le prologue sous l'oeil de son père et de sa soeur et de son petit neveux qui je l'espère aura le pied marin comme toute la famille !


Le prologue dans la baie vue depuis la plage des Roches Blanches ,


Bernard , Marion , Lohan , de retour d'avoir accompagné Thomas pour le prologue ! 

On croise les doigts et on y croit !! Go Thomas !! 

RE 

Actualisation : Après un départ , je devrais dire des départs ! parce que à cause d'une météo pas du tout coopérante ! la course a pris beaucoup de retard ! il reste encore quelques participants sur la " route " ! le cousin est arrivé ! Toute la famille est soulagée ! 
Thomas est un peu plus barbu  qu'au départ !! 

Thomas

Son arrivée :

Ouf !! enfin au bout !!

Bravo Thomas !! tu l'as fait !

Petit rajout avec commentaires !!

Communiqué du 11 décembre 2013 – 19h00 françaises

Carrefour Bretagne et Thomas Guichard. Heureux !


A peine une heure après avoir posé le pied à terre, Thomas nous a livré ses impressions à chaud. Des impressions chaudes, dans tous les sens du terme. Enfin des explications…. Aperçu.
Les photos de l’arrivée suivront cette nuit…

1/ Quel est ton état physique et moral à l’arrivée ?
Physiquement, je suis un peu "cramé". A cela quelques raisons. D'abord, mon manque d'expérience au portant dans la brise. Juste après le départ de Sada, dans les vents forts le long des cotes portugaises, je suis parti au tas (comprendre le bateau s'est couché) alors que j'étais sous petit spi (code 5). J'ai chaluté (spi dans l'eau) et ai dépensé beaucoup d’énergie. J'ai donc été obligé de mettre moins de toile et j'allais moins vite. C'est aussi dans cette première partie où avec très peu de toile (grand voile à 2 ris et foc Solent /petit foc), je suis parti dans une énorme survitesse, 19,4 nœuds au GPS ! Je me demandais comment ça allait se terminer. C'est cette nuit là où Ian Lipenski a chaviré !
Aussi, ma pile à combustible (moyen de fabriquer de l'énergie) n'était pas assez puissante. Alors, j'ai été obligé de barrer (15 à 18 heures par jour). Et quand j'allais dormir, évidemment je ne pouvais mettre beaucoup de voilure (grand voile à 1 ris et foc Solent) ; et je ne faisais pas un bon cap (Ndlr : i.e.. les supputations avérées dans les communiqués édités à cette époque sur les grands zig zag de Carrefour Bretagne).
Moralement, je suis OK. J'ai très bien vécu la solitude. Une grande solitude même, car n'ayant pas beaucoup d'énergie, ma BLU (radio pour recevoir météo et classements) n'a pratiquement pas fonctionné. Je viens de faire 13 jours sans aucun contact. Je suis un peu déçu aussi par mon classement. Je savais que je m'étais approché des 20 après mon bord le long des cotes du Maroc.

2/ L’épreuve, la navigation a-t-elle été comme tu te l’imaginais ?
En gros oui, mais je ne m'attendais pas à naviguer contre le vent ou dans le petit temps. Je pensais que j'allais tout faire au portant (avec le vent). Ndlr : c'est ce qu'a fait le 1er des protos Benoit Marie !. Et je pensais que la houle serait beaucoup plus longue. J'ai souvent eu de la mer désordonnée, chaotique, même sur les trois derniers jours de course où j'étais dans l'alizé. On a aussi eu d'énormes grains après les iles du Cap Vert. Je n'en menai pas large. Ca pétait de partout.
Aussi, je ne pensais pas faire demi-tour au sud de Lanzarote. Mais quand j'ai compris que mes batteries ne chargeraient pas car trop et mal sollicitées au début de la course (pour cause de pile à combustible trop faible) - et quand il n'y avait pas de soleil pour les charger avec le panneau solaire - je me suis dit que ca ne le ferait pas. J'ai donc pris la décision de revenir à Puerto Caldero et ai changé mes batteries. J'ai en effet perdu environ 20 heures.
Après, j'ai été assez content de ma navigation, car en passant par l'Est de Fuerte Ventura, j'ai bien recollé à la flotte (là j'avais encore les classements) ; bien que je me sois pris un filet de pêche ou un casier qui a couché le bateau. C'est aussi dans ces parages que j'ai pris cher. Le bateau a été complètement couché par une énorme vague (à 100°), la tête du mât sous l'eau. Heureusement, pendant les entrainements à Lorient avec Tanguy Leglatin, j'avais appris la méthode pour affaler les voiles et redresser le bateau.

3/ As-tu rempli ton, tes objectifs ?
Un sur deux. Le premier était de finir la course. Ca c'est fait. Sinon, je pensais pouvoir entrer dans les 20 premiers. Après mon escale de Lanzarote, je savais que ce serait difficile. Mais j'ai essayé d'attaquer pour avancer. Hélas, sans aucune info météo ou classement, j'ai navigué dans le brouillard. Je regarderai cela de près avec mon consultant météo Christian Dumard pour comprendre. J'ai tout noté sur mon livre de bord.





4/ Quelles ont été tes avaries ?
Je crois que j'avais bien préparé mon bateau, donc peu de grosses avaries. Mes problèmes sont plus venus du manque d'expérience dans le maniement du bateau sous spi avec du vent (j'ai quand même fait sur la fin plusieurs journée à près de 200 milles) ; et dans certains choix d'équipements comme la pile à combustible bien trop faible ; ou encore la radio BLU pas efficace. Comme beaucoup, j'ai eu des soucis avec mes safrans (gouvernail). J'ai du remplacer des ferrures cassées et resserrer les vis (des fémelots).Mais ça, je savais qu'il fallait surveiller de près. Un petit truc de rien aussi, mais qui s'est avéré assez handicapant. Les bastaques (câbles qui retiennent le mat sur l'arrière) sont maintenues par des élastiques quant au repos. Celui-ci a cassé, les rendant volages et elles allaient se mettre à de très mauvais endroits. J'ai perdu du temps à démêler car je n’ai pu grimper dans le mât pour le remplacer. Enfin, mon foc est complètement délaminé (panneaux collés désolidarisés du tissus) ; et ça depuis avant Lanzarote.
Autre ennui plutôt qu'avarie, deux jours après mon pit stop de Puerto Caldero, je n'avais plus de gaz. J'avais bien emmené une cartouche de secours, mais j'ai fait une erreur, ce n'était pas le bon modèle. J'ai quand même eu assez à manger. J'aurai encore pu tenir trois jours. Il me restait des gâteries sucrées !

5/ Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Ne pas avoir de météo ni les classements. Naviguer à l'aveugle !!!!!

6/ Qu’est-ce qui a été  le plus facile ?
Gérer la solitude.

7/ Quelle a été ta plus grosse découverte ?
La météo chaotique sur le parcours. Sinon les poissons volants. J'ai aussi vu pas mal d'encornets, des dauphins de toutes tailles et quelques oiseaux. Mais pas de dorades coryphènes.

8/ Qu’est-ce que tu avais bien anticipé ?
La préparation du bateau. D'une manière générale, je n'ai pas eu de gros soucis et j'ai été assez rigoriste dans le check journalier. Et un truc génial que mon père m'avait trouvé : un formidable siège de barre. Je n'ai jamais eu mal aux fesses. Aussi, je me suis astreint à une bonne hygiène et n'ai souffert d'aucun maux. Enfin, j'ai tout noté dans mon livre de bord, pour ne pas oublier, apprendre de mes erreurs, bien débriefer.

9/ Qu’est-ce que tu avais  mal anticipé ?
La production et la gestion de l'énergie. Je n'avais pas assez de connaissances techniques dans ce domaine. J'étais tout compte fait mal équipé et n'ai pas bien géré mon énergie. C'est probablement la cause de bien des erreurs ou des obligations de cap et de route. Et donc ma performance sur l’eau.

10/ Quel est ton présent immédiat ? A quoi penses-tu ?
D'abord, je vais bien ranger le bateau et le préparer pour le chargement sur le cargo retour. Puis je vais aller manger avec mon père qui m'a fait la surprise d'être revenu. Evidemment, je suis un peu déçu que ma maman, ma tante, ma soeur et mon beau-frère et les copains Benoit, Maëla et Lilwen qui avaient pris des vacances sur place pour m'accueillir, ne soient pas là. Mais jamais je n'aurai pensé quitter l'Europe avec autant de retard (près d'un mois)… Je vais aussi aller boire un Ti Punch. Je vais aussi prendre le temps de faire un petit tour au village de la course et sur le site. Puis je vais laisser dérouler. Là, je suis complètement déconnecté de tout. Même si cela fait quelques jours que je pense à ma reprise de Job au Centre Alma chez Carrefour à Rennes. Je devrai déjà y être. Je vais arriver en pleine semaine de Noël où c'est plutôt animé. Heureusement avant mon départ fin septembre, j'avais anticipé beaucoup de choses; Mais ca va quand même être sport !






11/ Quelle leçon primordiale tires-tu de cette course ?
J'ai forcément appris sur moi. Une chose que je savais déjà, c'est que j'ai besoin d'être sous pression pour me booster. J'ai l'habitude de cela dans mon boulot. Au début de la course, je n'ai pas enclenché le turbo assez vite. C'est peut-être mon côté zen. Mais justement, ce côté zen, il m'a aussi bien servi quand je me suis retrouvé dans des situations délicates par grand vent et grosse mer, le bateau couché. C'est sûr, je sais que pour une prochaine épreuve, je vais devoir travailler mon mental pour me mettre plus vite en mode course. Et puis comme souvent dit, encore et encore apprendre pour aller vite sous spi dans la brise.








Rappel
C’est à 15h36’25’’ françaises (10h36’25’’ local) que Thomas Guichard et Carrefour Bretagne ont franchi la ligne d’arrivée de  la Mini Transat 2013 en 26e position du classement des bateaux de série, après avoir effectué les 3700 milles (6852 km) sur l’orthodromie (route la plus courte/arc de grand cercle) à la moyenne de 5,40 nœuds. Thomas aura mis 28 jours 05 heures 51 minutes et 25 secondes entre Sada (Espagne) et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), intégrant son escale d’environ 20 heures à Lanzarote (Canaries).


2 commentaires:

Unknown a dit…

Bon courage à Thomas,

May you sail a gentle sea.

pad a dit…

Thank Dan !